par Joël Guiot, Directeur de recherche CNRS au CEREGE et Directeur du Labex OT-Med
Résumé :
Le rapport 2013 du Groupe Intergouvernemental d’Etude du Climat (GIEC) a brossé un tableau complet du changement climatique tel qu’il se dessine actuellement et tel qu’il est projeté pour le prochain siècle. Depuis un demi-siècle, chaque décennie est plus chaude que la précédente et la température moyenne globale s’est élevée de 0.9°C depuis l’ère pré-industrielle. Mais, le climat a toujours varié. On connaît des alternances glaciaires-interglaciaires depuis plusieurs millions d’années. Elles sont le fait des variations de l’orbite terrestre autour du soleil. Le soleil lui-même nous envoie une énergie qui varie selon les processus physiques de sa surface. L’activité volcanique est souvent responsable de refroidissements temporaires dus à l’envoi de particules dans la stratosphère. Mais depuis plusieurs décennies, l’homme est le premier responsable des changements constatés et il est impossible de les expliquer sans avoir recours à l’augmentation des gaz à effet de serre due à l’utilisation des énergies fossiles. En décembre 2015 à Paris, la COP21 a conclu à l’urgence de limiter le réchauffement global à la fin du siècle à moins de 2°C par rapport à la période pré-industrielle. Sachant que près de la moitié du chemin est déjà parcouru, est-il encore possible d’atteindre cet objectif ? Qu’est-ce que cela implique au niveau local ? Ce sont les questions auxquelles nous allons essayer de répondre.
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