La nature de l’énergie sombre est l'une des interrogations majeures de la physique contemporaine qui peut être interprétée en termes d’une constante cosmologique, d’une nouvelle forme d’énergie (énergie sombre) ou bien d’une déviation à la théorie standard de la gravitation aux échelles cosmologiques. Si les caractéristiques observationnelles de l’énergie noire restent très mal comprises, sa nature fondamentale reste tout aussi inconnue : énergie du vide, champs scalaire simple ou interagissant avec la matière, théorie de la gravitation “post relativité générale” laissent un grand champ de possibilités, à la fois théoriques, observationnelles aux échelles astronomiques, mais aussi expérimentales (test de biréfringence du vide, recherche de “chameleon”,...).
Les problématiques autour de l’énergie noire apparaissent aussi comme essentielles dans les axes de recherche de l’INSU, de l’IN2P3, de l’INP et de l'IRFU.
Très logiquement, la communauté française en cosmologie s’est très largement mobilisée sur cette problématique, dans un mouvement de croissance rapide et récente, avec une forte implication dans plusieurs expériences ambitieuses, dont deux exemples emblématiques sont le satellite Euclid et le télescope LSST, mais aussi avec un effort significatif dans d’autres. Ce contexte a conduit au constat qu’une meilleure coordination de ces initiatives sur les plans théorique, méthodologique et observationnel serait particulièrement appropriénal (à vocation pluriannuelle) pour initier une animation scientifique s’adressant à l’ensemble des chercheurs concernés, offrir aux jeunes chercheurs un lieu d’échanges et de rencontres, identifier les synergies et les lignes de force de la communauté, définir les moyens d’actions pour assurer une visibilité optimale à la communauté et pour organiser la réflexion sur ce que pourraient être les perspectives des prochaines générations d’expériences.
À l’issue du premier colloque a émergé la perspective d’une animation approfondie pérenne qui se déclinerait selon selon trois axes : les aspects théoriques, les sondes et les outils. La mise en place de trois groupes de travail permettrait de développer une animation centrée sur chaque axe et d’identifier quelques domaines précis pour lesquels une coordination plus développée assurera un gain en efficacité et en visibilité pour la communauté.
Cette manifestation a reçu le soutien du CNRS, de l'INP, de l'IN2P3, de l'INSU, de l'OCEVU, du PNCG, et du PNGRAM.