par Cristinel Diaconu, directeur de recherche CNRS, au CPPM
Résumé :
L'utilisation de l'électronique pour transformer la réalité en données digitales n'est pas nouvelle (on approche même le centenaire), mais les dernières décennies ont vu une croissance exponentielle de la quantité de ces données, au point que l'humanité est en mesure de comprendre seulement une infime partie. Produites par des grandes entreprises mais aussi par à peu près tous les dispositifs qui consomment du courant (téléphones, frigidaires, voitures, etc), les "big data" collectionnent les superlatifs en "V" (vitesse, volume, valeur...) et transforment l'économie, l'industrie et la vie des humains. La recherche scientifique n'échappe pas à cette déferlante : une véritable révolution est en marche dans la manière d'engendrer des connaissances nouvelles. Parfois assimilée au quatrième paradigme scientifique (après l'expérimentation, la théorie et la simulation), la science des données est en train de s'infiltrer dans toutes les disciplines scientifiques. Selon certains observateurs, les données en produisent des nouvelles en dehors de toute théorisation ; selon d'autres observateurs, les outils de la pensée sont simplement en retard. Ce qui est sûr c'est que jamais une telle quantité de données n'a été disponible, et qu'en même temps, les perspectives de croissance sont encore plus phénoménales. La conférence fera un tour de ce nouveau "El Dorado", notamment du point de vue de la recherche scientifique.
Les inscriptions sont possibles à cette adresse : http://www.cppm.in2p3.fr/confCPPM.php