3–4 juil. 2013
Collège Doctoral Européen, Strasbourg
Fuseau horaire Europe/Paris

Réseaux sociaux et fission de groupe chez les magots (Macaca sylvanus).

Non programmé
25m
Auditorium (Collège Doctoral Européen, Strasbourg)

Auditorium

Collège Doctoral Européen, Strasbourg

46 Boulevard de la Victoire 67000 STRASBOURG
Présentation orale

Orateur

Dr Nelly Ménard (UMR6553 Ecosystème-Biodiversité-Evolution, CNRS/Université de Rennes1, Station Biologique de Paimpont, 35380, Paimpont, France)

Description

Corresponding Author: nelly.menard@univ-rennes1.fr La dynamique des populations d’espèces sociales via les stratégies de dispersion et de reproduction des individus détermine les patrons de distribution de la diversité génétique et contribue au potentiel évolutif des espèces. L’analyse des réseaux sociaux est une approche pertinente pour comprendre les mécanismes qui orientent cette dynamique chez des espèces qui vivent en groupes sociaux. Nous avons analysé ces réseaux chez les magots afin de comprendre d’une part dans quelle mesure ils interviennent dans les modes de dispersion des individus et dans les modalités de fission de groupe et d’autre part, le lien entre ces processus et le degré de parenté des individus. Nous présentons les relations sociales d’un groupe de magots sauvages étudié pendant plus de 10 ans. Ce groupe est passé de 37 individus à une taille maximale de 88 à partir de laquelle il a entamé un processus de fission qui s’est soldé par la création de trois nouveaux groupes stables indépendants. L’analyse des réseaux affiliatifs à différentes périodes avant la fission montre une dynamique temporelle et une individualisation progressive de noyaux d’individus qui préfigurent la composition des futurs groupes. Les relations affiliatives sont distribuées entre les individus de façon moins homogène juste avant le début de la fission que deux ans avant, ce qui met en évidence une diminution de la cohésion sociale au sein du groupe. Les relations entre femelles ont eu un rôle déterminant dans le processus de fission. La nature et la fréquence des relations affiliatives mâle-femelle et mâle-mâle ne sont pas liées à l’appartenance des mâles à un futur groupe. L’analyse génétique montre que les réseaux de relations affiliatives des femelles sont en lien avec leurs parentés. En période pré-fission, le degré d’apparentement global des femelles du groupe parent était supérieur à celui des mâles mais restait voisin de celui du niveau d’individus non apparentés (R=0.028). La fission du groupe a entrainé une augmentation significative de l’apparentement entre femelles dans les nouveaux groupes, du niveau cousin ou demi-frère, qui est resté élevé pendant les cinq années qui ont suivi la fission. Le degré d’apparentement des mâles dans les nouveaux groupes est resté faible, notamment en raison d’une forte immigration de mâles dans les nouveaux groupes. La structure des réseaux sociaux des femelles et les modes de fission de groupes chez le magot semblent apporter des conditions favorables à la coopération entre apparentés.

Author

Dr Nelly Ménard (UMR6553 Ecosystème-Biodiversité-Evolution, CNRS/Université de Rennes1, Station Biologique de Paimpont, 35380, Paimpont, France)

Co-auteurs

Dr Dominique Vallet (UMR6553 Ecosystème-Biodiversité-Evolution, CNRS/Université de Rennes1, Station Biologique de Paimpont, 35380, Paimpont, France) Prof. Jean-Sébastien Pierre (UMR6553 Ecosystème-Biodiversité-Evolution, CNRS/Université de Rennes1, Campus de Beaulieu, 35042, Rennes, France) Dr Marjorie Lathuillière (UMR6553 Ecosystème-Biodiversité-Evolution, CNRS/Université de Rennes1, Station Biologique de Paimpont, 35380, Paimpont, France)

Documents de présentation

Aucun document.