Quels défis physiques et technologiques devront être relevés avant de pouvoir compter sur la fusion nucléaire? Un réacteur de fusion serait-il sûr ? Serait-il polluant ? Qu’en est-il des déchets de la fusion ? Existe-t-il des matériaux capables de résister dans l’environnement d’un réacteur de fusion ? Les combustibles de la fusion sont-ils abondants, où sont situées les réserves? La fusion sera-t-elle proliférante ? Quel serait son coût ?
Dans une vingtaine d’années les progrès des capacités de calcul devraient permettre de modéliser le fonctionnement complexe d’un réacteur de fusion et nous disposerons alors des résultats des grands instruments de recherche sur la fusion, déjà opérationnels ou en cours de construction : ITER (Europe, Chine, Corée, Etats-Unis, Inde, Japon, Russie) et JT- 60 SA (Europe, Japon) pour la fusion magnétique, LMJ (France) et NIF (Etats-Unis) pour la fusion inertielle, IFMIF (Europe, Japon) un accélérateur pour mettre au point les matériaux d’un réacteur de fusion.
Les résultats obtenus à cet horizon nous permettront-ils de lancer la construction de réacteurs producteurs d’électricité ? Comment pourrait s’insérer la fusion dans le contexte énergétique et climatique qui prévaudra alors ? La fusion cessera-elle alors d’apparaitre comme une énergie du futur sans avenir ?