Séminaires, soutenances

Science et pseudo-science: comment et pourquoi en sommes-nous arrivés là?

par M. Francois Vazeille (LPC Clermont-Ferrand)

Europe/Paris
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Description

Le numérique qui s'affranchit des frontières pourrait être un vecteur idéal de la transmission des connaissances. Ce n'est malheureusement pas le cas. Mais d'autres vecteurs contribuent également à cette désinformation: tous les médias en fait et même les institutions. La progression des pseudosciences défendues par des individus qui remettent en cause les faits scientifiques d'une façon non scientifique en est une illustration regrettable (dixit le séminaire sur les gogos donné par Richard Taillet le 17 février 2017). On pourrait penser que les milieux intellectuels, disons les penseurs, échappent à ce courant: pure illusion, la mouvance du post-modernisme et du relativisme cognitif renforce, très probablement, cette dérive. Ses acteurs sont des philosophes, des sociologues, des littéraires ... et même des scientifiques, tous très médiatisés et écoutés, qui utilisent un savoir scientifique qu'ils ne maitrisent pas ou, pire encore, qu'ils travestissent pour justifier et vendre leurs pensées évidemment très profondes. Leurs excès sont du pain béni pour les personnes peu informées, impressionnées par tant de savoir, qui les écoutent (voire les admirent, c'est ce qu'ils souhaitent) de bonne foi. Cela devient plus grave lorsque des personnes fragiles basculent vers la terreur, ou même lorsque les institutions véhiculent des "fausses vérités"? On est en droit de se poser des questions et, si possible, de réagir, même si la critique est de plus en plus perçue comme une agression, d'où la phrase du philosophe Jacques Bouveresse citée dans le titre de ce séminaire.