Les Supernovae de type Ia (SNeIa) sont des explosions thermonucléaires
de Naines Blanches dont la luminosité est équivalente à celle d'une
galaxie entière. Elles ont gagné leurs lettres de noblesse grâce
à leur homogénéité qui permet de mesurer leur distance de luminosité
en fonction du redshift suffisamment précisément pour montrer que
l'expansion de l'univers est accélérée.
Augmenter la précision de mesure des paramètres cosmologiques demande
non seulement d'augmenter le nombre et le redshift des SNeIa
observées, mais aussi de mieux contraindre les erreurs systématiques
qui entachent l'estimation de leur luminosité absolue et
subséquemment des distances mesurées.
La source principale d'erreur systématique est l'extinction due a la
poussière présente dans la galaxie hôte. De plus, la poussière, comme
la métalicité ambiante peuvent avoir varié au cours du temps et faire
que la population de SNeIa observées à grands redshifts soit
significativement différente de celle constituée par les SNeIa
proches.
Contraindre ces erreurs passe par la compréhension des mécanismes
d'explosion des SNeIa et l'impact que l'environnement peut avoir sur
eux. Comme la seule observable des SNeIa est la lumière, leur
compréhension passe par l'étude du transfert radiatif dans leur
enveloppe.
Je présenterai comment en utilisant le code de transfert radiatif
PHOENIX, il est possible de décomposer le processus de formation
spectrale des SNeIa, et comment cette information peut servir à
affiner leur utilisation en cosmologie. Je discuterai en
particulier la corrélation avec la luminosité de rapports de raies
spectrales dont je quantifierai l'efficacité dans le cadre de
programmes spatiaux comme par exemple SNAP/JDEM.
Je conclurai en présentant une approche phénoménologique des centaines
de séquences spectro-photométriques de SNeIa qu'est entrain de
produire la SuperNova factory visant à augmenter leur efficacité en
tant que sondes cosmologiques.