La puissance résiduelle est définie comme la puissance thermique produite par un réacteur à l’arrêt. Cette puissance provient de la radioactivité du combustible nucléaire et des autres matériaux présents dans le réacteur. L’estimation de la puissance résiduelle est un enjeu important de sûreté et de radioprotection lors de situations accidentelles. Il est également nécessaire de connaître le niveau de puissance résiduelle lors du transport du combustible usé et pour la gestion des déchets nucléaires. C’est également un paramètre clé pour la conception des systèmes de sûreté des réacteurs de Génération IV et l’utilisation de combustibles innovants. C’est autour de cette problématique que se concentre mes activités de recherche au laboratoire SUBATECH ces dernières années.
J’aborderais tout d’abord dans cet exposé mes activités de modélisation couplées à l’impact des données nucléaires : impact de nouvelles mesures d’énergie moyenne de décroissance de certains produits de fission obtenues par la méthode de spectroscopie par absorption totale sur le calcul de la puissance résiduelle, estimation des incertitudes liées aux données nucléaires basées sur les analyses de sensibilité des observables de sortie ou avec une approche Monte Carlo. Les travaux présentés ont été réalisés avec des doctorants et/ou stagiaires dans le cadre des projets nationaux NEEDS/NACRE, NEEDS/SUDEC ou dans des groupes de travail de l’AIEA ou de la NEA. Ces travaux m’ont permis de développer une expertise à l’interface données nucléaires et des réacteurs.
Dans une seconde partie, je détaillerais mon implication et mes perspectives dans les projets européens et nationaux autour de la puissance résiduelle pour les réacteurs à sels fondus (SAMOSAFER, MIMOSA et ISAC). Je présenterais mes travaux actuels sur la validation du code SERPENT pour les calculs de puissance résiduelle pour les Réacteurs à Eau Pressurisée.
Enfin, j’évoquerais certains des travaux qui ont été réalisés en collaboration avec le groupe de radiochimie de SUBATECH. Ces travaux m’ont permis de valoriser l’expertise en modélisation nucléaire que j’avais acquise via mes autres activités de recherche.
Je présenterais notamment les travaux réalisés dans le cadre de la chaire DAHER et le développement d’outils pour estimer le nombre de Déplacements Par Atome.
Je terminerais cet exposé en présentant mes perspectives de collaboration avec le groupe de radiochimie de SUBATECH.
