Au cours de la dernière décennie, des indices expérimentaux de déviations par rapport aux prédictions du Modèle Standard se sont accumulés dans les expériences de collisionneurs. Nombre de ces déviations sont observées dans la désintégration des mésons B, à la fois dans les désintégrations via courants chargés et neutres, et suggèrent une violation de l'universalité de la saveur leptonique. En particulier, la collaboration LHCb trouve un ensemble cohérent de suppression du canal muonique dans les désintégrations semi-leptoniques de la forme b->sll par rapport à leur prédiction SM. Par coïncidence, le moment dipolaire magnétique anormal du muon mesuré par FNAL est en tension avec le SM avec une signification de 4.2 sigma, ce qui laisse supposer l'existence de nouvelle physique dans le secteur du muon également. Dans le même temps, nous savons que 85 % de la matière de l'Univers n'est pas expliquée par le Modèle Standard.
Il est tentant et, dans une certaine mesure, "nécessaire" d'essayer de "relier les points", c'est-à-dire de construire des scénarios de nouvelle physique qui expliquent plusieurs de ces observations à la fois. La tâche est double. Tout d'abord, nous évaluons l'ampleur de ces écarts, notamment via des ajustements de théories effectives des champs aux données expérimentales en utilisant, lorsque cela est possible, des observables dites optimisées. Ensuite, en nous appuyant sur cette première couche d'analyse, nous construisons des modèles UV qui rendent compte des écarts expérimentaux.
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In the last decade, experimental hints of deviations from predictions of the Standard Model have been accumulating in collider experiments. Many of these deviations are found in the decay of B mesons, both in charged and neutral current decays, and hint at a violation of lepton flavor universality. In particular, the LHCb collaboration finds a consistent set of suppression of the muonic channel in the semileptonic decays of the form b®sll with respect to their SM prediction. Coincidently, the anomalous magnetic dipole moment (AMM) of the muon is found to be in tension with SM at the 4.2 sigma level of significance, hinting at New Physics in the muon sector as well. At the same time, we know that 85% of the matter in the Universe is not explained by the SM.
It is tantalizing and, to some extent, a `necessary' exercise, to try and `connect the dots', i.e., build New Physics scenarios that explain more than one of these observations at once. The task is two-fold. First, we assess the size of these deviations, notably fitting effective field theories to the experimental data using, when possible, so-called optimized observables. Then, building on this first layer of analysis, we build UV models accounting for the experimental discrepancies.