17–21 nov. 2014
Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien
Fuseau horaire Europe/Paris

Étude du pouvoir prédictif du modèle Nambu--Jona-Lasinio de la chromodynamique quantique pour le point critique chiral

18 nov. 2014, 09:45
30m
Amphithéâtre Grunwald (Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien)

Amphithéâtre Grunwald

Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien

23 rue du Loess Strasbourg
Théorie et modèles nucléaires Théorie et modèles nucléaires

Orateur

M. Alexandre Biguet (Institut de physique nucléaire de Lyon (IPNL))

Description

La propriété de liberté asymptotique de la chromodynamique quantique (QCD) fait que ses phases hautes densités et hautes températures sont dominées par les partons (les quarks et les gluons), plutôt que par les hadrons. Le modèle Nambu--Jona-Lasinio (NJL) est un modèle effectif de la QCD considérant les quarks comme degrés de libertés fondamentaux, les gluons étant, eux, gelés. Ce modèle permet d'étudier les effets de la brisure/restauration de la symétrie chirale à température et densité finies, et d'obtenir des informations sur les propriétés thermodynamiques de la QCD. Il permet notamment d'étudier le diagramme de phase de QCD dans le plan température-densité, où il est attendu qu'un point critique (*critical end point*, ou CEP) existe. Bien que les paramétrisations standards du modèle NJL prédisent l'existence d'un CEP chiral, est-il possible de quantifier la sensibilité de ces prédictions par rapport aux paramètres ? Pour répondre à cette question, nous avons utilisé un outil mathématique bien connu en physique nucléaire mais assez peu utilisé en physique hadronique : le problème inverse. Se donner un ensemble de paramètres et utiliser un modèle pour faire des prédictions est appelé résoudre le problème direct. Se donner un ensemble de données et trouver la meilleure paramétrisation revient à résoudre le problème inverse. En général, le problème inverse n'est pas soluble exactement, et l'on cherche le minimum d'une fonction de vraisemblance. Dans le cas d'une version simpliste du modèle NJL, nous avons trouvé une méthode de résolution exacte du problème inverse. Le pouvoir prédictif du modèle concernant la position du CEP est alors étudié en s'autorisant une variation sur les données expérimentales utilisées dans la résolution du problème inverse. L'étude statistique que nous avons menée a conduit à la conclusion que, dans le cadre du modèle utilisé, la prédiction est peu robuste : la position du CEP étant très sensible à la paramétrisation.

Auteur principal

M. Alexandre Biguet (Institut de physique nucléaire de Lyon (IPNL))

Co-auteurs

Dr Hubert Hansen Dr Pedro Costa (Centro de Fisica Computacional de Coimbra) Prof. Pierre Borgnat (Ecole normale supérieur de Lyon) Dr Timothée Brugière (Institut de Physique nucléaire de Lyon)

Documents de présentation