Colloque café - scientifique de Subatech

Europe/Paris
Amphi BESSE (Subatech - IMT Atlantique)

Amphi BESSE

Subatech - IMT Atlantique

    • 13:40 13:55
      Déficit d'antineutrinos produits dans les réacteurs : la physique nucléaire apporte des éléments de réponse 15m

      La radioactivité bêta des produits issus de la fission dans les réacteurs nucléaires est à l'origine de leur très grande production d'antineutrinos. En 2011, la révision des modèles théoriques de conversion électron/antineutrinos a mis en évidence un déficit de 6 % entre les antineutrinos prédits et ceux mesurés à proximité des réacteurs. Deux hypothèses étaient envisagées alors : il existait d'autres types de neutrinos, stériles, qu'il fallait alors caractériser ou le modèle était imparfait. Le groupe SEN travaille sur le seul modèle alternatif à la conversion : la méthode de sommation ainsi que sur des mesures expérimentales permettant notamment d'améliorer la prédictivité de ce dernier. Le modèle consiste à étudier minutieusement la désintégration nucléaire des principaux contributeurs à l’émission des antineutrinos dans le combustible et à sommer les contributions. Associé à la collaboration TAGS, le groupe a pu mesurer et analyser jusqu'à maintenant 15 noyaux majeurs pour la prédiction des spectres des antineutrinos. La prise en compte de ces noyaux corrigés de l'effet Pandémonium dans le calcul de flux d'antineutrinos produits montre un effet systématique : le flux prédit se rapproche inlassablement du flux mesuré et semble confirmer les résultats des expériences neutrinos quant à l’imperfection du modèle de conversion. L'écart de flux se resserre à 2 % avec les mesures de flux de la collaboration Daya Bay et l'impact d'autres noyaux TAGS sur le modèle sera évalué prochainement.

      Orateur: Magali Estienne (Subatech)
    • 14:00 15:00
      Le rôle du vide dans la chimie 1h

      Ces 30 dernières années, il a été démontré que les effets relativistes étaient très importants en chimie : sans la relativité l'or aurait la même couleur que l'argent, le mercure ne serait pas liquide à la température ambiante et votre voiture ne démarrerait pas (batterie au plomb). La relativité constitue-t-elle la dernière contribution de la physique à la chimie quantique, ou faut-il aussi tenir compte des effets plus fins de l'électrodynamique quantique (QED) ? Dans ce séminaire, qui se veut didactique, j'explore d'abord les conséquences de la relativité en chimie, pour ensuite demander si le vide, foisonnant de paires électron-positron virtuelles, selon la théorie des champs quantiques, peuvent jouer un rôle dans la chimie.

      Orateur: Trond Saue (Laboratoire de Chimie et Physique Quantiques)