Ettore Majorana

Nous avons souhaité regrouper dans cette page quelques liens et articles rendant compte de la vie et des travaux d'Ettore Majorana



  • Ci-dessous trois extraits « des Fantômes de Majorana » par Etienne Klein, dans son livre « Il était sept fois la révolution, Albert Einstein et les autres » (aux éditions Flammarion) :

Aspect physique :

« Taille: 1,68m. Visage allongé, grands yeux vifs, cheveux noirs, teint mat. Pardessus gris fer, chapeau marron foncé.

C'est ainsi qu'est sobrement décrit Ettore Majorana, physicien de génie âgé de 31 ans, dans une note du ministère de l'Intérieur italien envoyée à toutes les polices : datée du 31 mars 1938, elle marque l'ouverture des recherches pour retrouver le jeune sicilien "avec la plus grande discrétion vis-à-vis de "intéressé" porté disparu quelques jours plus tôt »...

Les différentes catégories d'hommes de science :

« Il existe divers hommes de science, prend soin d'expliquer Fermi à Giuseppe Cocconi, son plus jeune collaborateur qui n'a fait que croiser Majorana: les scientifiques de deuxième rang, hommes de la périphérie inaptes à se relier au centre-même de la science..., les scientifiques de premier rang, qui parviennent à des découvertes importantes pour le développement de la science (Fermi se place lui-même dans cette catégorie) ; enfin les génies, seuls capables de découvertes décisives. Et Majorana est un authentique génie, de la même trempe que Galilée et Newton, avec des dons qu'il est le seul à posséder à son époque. »

Un génie authentique :

« Assis dans un coin, il assimile à une vitesse stupéfiante les articles révolutionnaires de Wolfgang Pauli, de Paul Dirac, de Werner Heisenberg, de Hermann Weyl, sans jamais demander le moindre éclaircissement à quiconque. On le voit noircir des pages de son écriture serrée, sans jamais raturer, avec son regard magnétique, entièrement tendu vers l'exactitude. Comme Arthur Rimbaud ou Evariste Gallois, il est doué, naturellement doué, monstrueusement doué. »

« Le cerveau de Majorana est un miracle profane. Ce jeune homme de vingt et un ans possède l'invraisemblable talent de "savoir penser" et de "savoir faire" comme personne, et sans avoir jamais eu à apprendre. C'est une évidence : la physique théorique est pour lui ce que la respiration est pour tout un chacun et ce que la musique fut pour Mozart, une fonction naturelle. Il théorise et calcule comme le rossignol chante. »